Mgr de Villeneuve désirait un « salon à l'italienne » aux murs richement ornés de peintures. Aussi se fit-il envoyer depuis l'Italie des dessins comme modèles.
Cette vaste pièce, ouverte sur deux étages , est entourée à l'étage supérieur d'un balcon destiné à accueillir des musiciens pour les réceptions officielles.
Les peintures des scènes représentées sont réalisées à la détrempe, sur plâtre en des camaïeux de gris vert ou de gris bleu . On y reconnaît, tout autour de la pièce, des scènes de l'Ancien Testament, inspirées des loges du Vatican , qui avaient été peintes par des élèves de Raphël : « la construction de l'arche de Noé », « la montée dans l'arche », « le déluge », «la sortie de l'arche », « le sacrifice de Noé », puis « la destruction de Sodome et Gomorrhe », « la tour de Babel » et « Moïse et le Buisson ardent ». Au-dessus des portes sont représentées les quatre saisons sous les figures d'enfants joufflus se livrant à des travaux agricoles .
L'encorbellement de la tribune est occupé, tout au long de la salle, par des rinceaux en grisaille et des guirlandes de fleurs et de feuillages . En médaillons , se détachent des personnages mythiques évoquant les quatre éléments : Vulcain pour le feu, Neptune pour l'eau, Junon pour l'air et Cybèle pour la terre .
Ces peintures seraient l'oeuvre d'un décorateur italien qui était élève de Charles Natoire .
Photos et textes extraits de "MEMOIRE TECHNIQUE Salle à l’Italienne – Hôtel de ville, ancien Palais Episcopal de Viviers" - 26 février 2016 - par Laurence Didier - tous droits réservés